Fin du transit du gaz Russe via l'Ukraine : Quelles conséquences pour l'énergie en 2025 ?
- Elly Energie
- 9 janv.
- 2 min de lecture
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le transit du gaz russe via l'Ukraine vers l'Europe a cessé, marquant la fin d'une ère énergétique et entraînant des répercussions significatives pour les pays européens et la Russie.

Contexte et raisons de l'arrêt
L'accord de transit signé en 2019 entre Naftogaz (Ukraine) et Gazprom (Russie) est arrivé à expiration le 31 décembre 2024. L'Ukraine a choisi de ne pas renouveler cet accord, invoquant des raisons de sécurité nationale et une volonté de réduire la dépendance énergétique européenne vis-à-vis de la Russie.
Conséquences pour l'Europe
Plusieurs pays européens, notamment la Slovaquie, l'Autriche et la Hongrie, dépendaient du gaz russe transitant par l'Ukraine. La fin de ce transit les oblige à rechercher des sources alternatives, ce qui pourrait entraîner une augmentation des coûts énergétiques. Toutefois, l'Union européenne avait anticipé cette situation en diversifiant ses approvisionnements, notamment via le gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis et du Qatar, ainsi que par des importations accrues de gaz norvégien.
Impact sur la Russie et l'Ukraine
Pour la Russie, la cessation du transit via l'Ukraine représente une perte financière significative, estimée à plusieurs milliards de dollars. Gazprom, le géant gazier russe, devra adapter sa stratégie d'exportation, notamment en augmentant les livraisons via le gazoduc TurkStream et en développant ses capacités de GNL.
L'Ukraine, de son côté, perd des revenus de transit estimés à environ 1 milliard de dollars par an. Cependant, cette décision est perçue par Kiev comme une victoire stratégique, réduisant l'influence énergétique de Moscou en Europe et renforçant la souveraineté énergétique ukrainienne.
Perspectives futures
La fin du transit du gaz russe via l'Ukraine symbolise une réorganisation majeure du paysage énergétique européen. Les pays de l'UE poursuivent leurs efforts pour diversifier leurs sources d'énergie et renforcer leur indépendance énergétique, conformément aux objectifs du plan REPowerEU visant à éliminer progressivement la dépendance aux combustibles fossiles russes d'ici 2027.
Cette situation souligne l'importance pour les nations européennes de continuer à investir dans les énergies renouvelables et les infrastructures énergétiques résilientes, afin de garantir une sécurité énergétique durable et de répondre aux défis géopolitiques actuels.
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